Empoisonnés vous dites?!
Un article de Cyberpresse ce matin en a fait bondir plus d’un. Du moins on l’espère. Ou plutôt on aimerait y croire. En fait, on n’en est même pas sûrs … Et d’ailleurs : est-ce l’article ou le risque de « non-réaction » des lecteurs / consommateurs qui est le plus effrayant?
Venons-en aux faits. Cet article nous parle de l’auteur et enquêtrice Marie-Monique Robin (à qui nous devons l’excellentissime « Monde selon Monsanto »), qui vient de faire paraître « Notre poison quotidien. La responsabilité de l’industrie chimique dans l’épidémie des maladies chroniques » chez Stanké (à noter également : le film « Notre poison quotidien », sorti en 2010).
Le constat est le suivant : au cours des 30 dernières années, le cancer, les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) ou auto-immunes, le diabète et les dysfonctionnements de la reproduction n’ont cessé de progresser. S’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur les témoignages de représentants des agences de règlementation – comme la Food and Drug Administration (FDA) américaine ou l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) –, l’enquêtrice nous amène à comprendre que la cause principale de l’épidémie est d’origine environnementale : elle est due aux quelques 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement, et principalement notre alimentation, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Pesticides, additifs, plastiques alimentaires, aspartame, Bisphénol A, autant de produits chimiques qu’on ingurgite chaque jour, et dont le système d’évaluation est totalement défaillant. Le lobbying de l’industrie chimique est quant à lui absolument démesuré pour parvenir à maintenir sur le marché des produits toxiques.
Des solutions il y en a : alerter nos pouvoir publics et maintenir une pression citoyenne. Se renseigner sur ce qui arrive dans notre assiette et privilégier le bio, encore et toujours. En discuter avec notre entourage et sensibiliser nos proches. Réagir, agir. Alerter sans devenir moraliste, et toujours se souvenir que tout cela c’est aussi, et surtout, une question de bien être. Et comme dirait Mme Robin : «Évidemment, ce n’est pas rassurant, ce que je raconte, mais j’ai envie que ça change, pour protéger les générations futures. Je suis mère de famille, j’ai trois enfants. On est concernés.»
Notre artisan enquêtrice du jour : Marie-Monique Robin