Ton fermier en bas de chez toi
Dans la vie, il y a certains plaisirs qu’on aurait tort de bouder : une corde à linge qui sent bon la lessive fraîche, un coucher de soleil au bord du fleuve, se tremper les pieds dans une pataugeoire après une journée de canicule, et… une promenade dans son marché de quartier. En bonne française que je suis, j’ai été élevée loin des grandes surfaces et autres Walmart de ce monde. Dans mes plus beaux souvenirs de déambulations dominicales on compte plutôt le marché public du boulevard Blanqui à Paris (populaire, bondé, et terriblement vivant) et celui d’Aix en Provence avec ses odeurs, couleurs et saveurs si méditerranéennes (sans compter l’accent qui chante et le rosé qui coule à flot).
C’est donc avec l’enthousiasme d’une petite fille que je me suis précipitée au Marché de St Sauveur, qui renaissait après 60 ans d’absence au Centre Durocher. Certes les fermiers étaient encore peu nombreux (et pour cause, c’était la première édition du genre), mais l’ambiance était on ne peut plus conviviale. Les fruits, légumes, pains et viandes circulaient dans la bonne humeur. Les enfants couraient partout. Les voisins se rencontraient. Et les producteurs locaux avaient (enfin) pignon sur rue, près de chez nous. Bref, de la vraie bonne bouffe et du vrai beau monde, il ne m’en faut pas plus pour entendre les cigales chanter.
Pour rappel, un reportage de radio-canda : http://www.radio-canada.ca/regions/quebec/2013/08/10/004-projet-pilote-marche-public-saint-sauveur-samedi.shtml
Nos artisans du jour : le collectif Fardoche, initiateurs du projet